Les vers de terre : la clef d'un sol actif…
Le saviez-vous?
Sur Terre, il existe trois catégories de vers de terre, ayant chacun un rôle bien défini selon leur biotope:
- Les anéciques («qui sort de terre») – Ces vers fouisseurs font surface la nuit afin de traîner de la nourriture dans leurs galeries creusées dans les couches minérales profondes du sol. Le plus connu est sûrement le lombric commun.
- Les endogés («à l’intérieur de la terre») – Ce sont également des vers fouisseurs, mais leurs «tubes» ou trous sont généralement peu profonds; ils se nourrissent de la matière organique du sol et viennent rarement à la surface.
- Les épigés («à la surface du sol») – Ces vers vivent dans des litières à la surface du sol et se nourrissent de la matière organique en décomposition. Ils forent très peu le sol et n’ont pas de trous permanents. Ce sont ces vers «décomposeurs» que l’on utilise dans le lombricompostage.
Les vers de terre : La clef d'un sol actif
On dit souvent, et à juste titre, que la présence de vers de terre est un indicateur de la qualité d’un sol!
En effet, c’est dans le tube digestif des vers (véritable creuset de la fertilité des sols) que s’opère la liaison entre les fines particules minérales du sol (argile, limon)et l’humus issu de la décomposition de la matière organique.
Les vers participent à la genèse du complexe argilo humique, constituant le réservoir de fertilité chimique du sol.
Les vers de terre sont munis d’un organe spécial liant entre elles, les micelles de matière organique aux micelles argiles qui naturellement ne devraient pas se lier d’un point de vue chimique. La terre prend peu à peu une structure grumeleuse c’est-à-dire souple, aérée, accessible aux racines et facile à préparer pour les semis et plantations.
Laboureurs infatigables, les lombrics travaillent la terre bien mieux que n’importe quelle bêche ou motoculteur, offrant ainsi :
- Une meilleure gestion de l’eau : En creusant des galeries et des cavités, les lombrics permettent à l’eau en excès d’être évacuée lors des fortes pluies ou d’être mieux retenue en été.
- Des nitrates assimilables : L’air en circulant dans ces galeries, livre son azote à des bactéries spécifiques qui le transforme en nitrate directement assimilable par les racines.
- Un meilleur enracinement : Les racines, quant à elles, profitent de la structure grumeleuse et des galeries pour se développer et descendre en profondeur (meilleure résistance à la sécheresse).
Mais il ne faut pas se leurrer, si les vers de terre mettent tant d’énergie à faire ces galeries, c’est que leur but ultime est, comme souvent, de se nourrir! Et oui, ce que viennent chercher les vers de terre en surface ou juste en dessous, c’est essentiellement de l’humus!
Mais au fait comment est fabriqué l’humus? C’est vrai, ça, vous êtes-vous déjà posé cette question!
Sachez que c’est sous l’action des décomposeurs, tels que les vers épigés, les insectes, les acariens, les champignons et les bactéries que toute matière organique sans vie se décompose.
Vous av’épigés???
Les vers épigés sont les premiers de cordée!
Biodiversité souterraine
Les vers de terre ont un rôle essentiel à jouer dans le maintien de la biodiversité.
Ils accroissent la quantité et les types de micro-organismes du sol en créant des conditions propices à leur vie et à leur reproduction.
On dit du ver de terre qu’il est une petite «usine à bonnes bactéries», rejetant beaucoup plus de micro-organismes qu’il n’en ingère.
En ajoutant du lombricompost et des cocons au sol (pelouse, prairie…), vous enrichirez considérablement le milieu microbien de cet écosystème.
La biodiversité souterraine est la base de l’essor de la biodiversité de surface, car les créatures du sol et les végétaux qu’ils aident à croître sont à la base de toute la chaîne alimentaire.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a reconnu l’importance de la biodiversité souterraine, clé de l’agriculture durable, de la biodiversité de surface et de l’économie mondiale.