Le lombrithé… c'est quoi?

Un puissant fertilisant naturel liquide…

Quand on se décide à acquérir un lombricomposteur c’est principalement pour les trois raisons suivantes :

  • Valoriser ses biodéchets;
  • Récolter du lombricompost;
  • Récolter du lombrithé.

Pourtant, je suis navrée de devoir vous dire ça, mais à la sortie de votre robinet, vous ne récolterez jamais du lombrithé! Je sais, ça peut être déstabilisant voire déconcertant car partout, on entend parler de ça, mais ce n’est pourtant pas exact !

Ceci dit, je vous confirme que le lombrithé, ça existe bien…

Mais alors, c’est quoi le liquide que l’on récolte???
Et c’est quoi du lombrithé du coup?

Pas de panique, nous allons ensemble approfondir le sujet …

Pour commencer, ce que l’on récolte en sortie du robinet s’appelle du percolat. Le percolat, c’est ni plus ni moins du jus de lombricompost. Il s’écoule naturellement.
Autrement dit, c’est l’eau contenue à l’origine dans les biodéchets qui percole à travers le lombricompost des bacs inférieurs pour être finalement collectée, par gravité, dans le bac collecteur.
Ce jus est néanmoins équilibré en NPK (Azote, Phosphore, Potassium). En effet, tout comme le lombricompost, le percolat est un fertilisant qui contient donc, dans des proportions moindres, des éléments nutritifs directement assimilables par les plantes mais également des micro-organismes.

Il faut donc retenir, que ce que vous récolterez en sortie de robinet, c’est du percolat, aux multiples atouts. Je vous dit tout sur son utilisation un peu plus bas…

Bon je sais, je n’ai toujours pas répondu à votre deuxième interrogation, c’est quoi alors du lombrithé? Déjà, il faut avoir en tête que l’obtention du lombrithé nécessite beaucoup plus de travail et de manutention que la récolte du percolat. D’ailleurs, pour le lombrithé, on ne parle pas de récolte mais de fabrication artisanale, avec une notion de dosage…

Le lombrithé est une solution liquide, qui vient booster naturellement les végétaux (plantes, arbres, culture), grâce à une teneur élevée (équivalente à celle du lombricompost) en éléments nutritifs et en micro-organismes tels que les bactéries. Intéressant quand on sait qu’une bactérie produit pour les plantes :

    • Des vitamines;
    • Des anti-oxydants;
    • Des hormones.

L’obtention du lombrithé est certes plus complexe que celle du percolat, où il suffit simplement d’ouvrir le robinet, mais son potentiel nutritif et microbien s’en trouve décuplé!

Sans rentrer dans les secrets de fabrication, par comparaison au percolat, le lombrithé est un fertilisant liquide encore plus riche en éléments nutritifs et en micro-organismes. En effet, le lombrithé est bel et bien une extraction de lombricompost en solution dans de l’eau déchlorée, obtenue après plusieurs cycles. C’est donc pour cette raison que le lombricompost ayant servi à cette extraction ressort appauvri et n’est plus utilisable en tant que tel.

LE LOMBRICOMPOST LIQUIDE PRODUIT PAR TERRA LOMBRICS EST

 

  • À usage de biostimulant
  • Utilisable en AGRICULTURE BIOLOGIQUE conformément au règlement CE n°2018/848

Conseils d'utilisation

Le récolte du percolat ne demande aucun effort particulier puisqu’il s’écoule naturellement via le robinet situé sur le bac colleteur prévu à cet effet.

Dans un lombricomposteur correctement équilibré en ce qui concerne la proportion massique de déchets azotés (~ 70%) et carbonés (~ 30%), il ne doit pas s’écouler plus de 5cl de percolat / jour.  En volume, cela se traduit par un volume de déchets azotés par un volume de déchets carbonés. Il s’agit bien évidemment d’une valeur pouvant varier selon le type d’apport de déchets azotés réalisés, car certains contiennent plus d’eau que d’autres.

Il est recommandé de laisser le robinet ouvert et de placer un récipient du type bouteille, seau en dessous, … de façon à ne pas « inonder » le bac collecteur.                                                          En effet, un certain nombres de vers se plaisent à venir explorer le bac collecteur mais ne savent pas nager!!!                                                                                                                                            De plus, en laissant le robinet ouvert, cela permet une circulation d’air supplémentaire à travers le lombricomposteur.

 

Le percolat, contient une teneur significative en éléments nutritifs et micro-organismes. Ainsi, au risque de brûler les plantes, le percolat ne doit jamais être utilisé pur, mais toujours dilué.

 

 

 

 

 

 

 

Il faut diluer un volume de percolat dans 9 volumes d’eau. C’est seulement, une fois dilué que votre fertilisant liquide sera prêt à l’emploi.

 Quelques exemples de dilution pour différents volumes :

Volume eau 0.5 L 1 L 2 L 3 L 5 L 10 L 20 L
Volume percolat à diluer 5 cl 10 cl 20 cl 30 cl 50 cl 1 L 2 L
Volume total fertilisant 0.55 L 1.1 L 2.2 L 3.3 L 5.5 L 11 L 22 L

 

Le percolat est utilisé pour la nutrition des plantes mais également pour la protection des cultures contre des insectes ravageurs et certaines maladies.
Ainsi, selon l’effet recherché, la méthode d’application sera différente :

 

 

 

 

 

Quelque soit la méthode d’application, le protocole est le suivant:

      1. Diluer le percolat (1 volume de percolat pour 9 volumes d’eau);
      2. Arroser au pied des plantations ou pulvériser sur les feuilles;
      3. Renouveler l’opération jusqu’à 1 fois par semaine en arrosage et en pulvérisation foliaire  (selon les besoins de chaque plante).

ATTENTION : Le percolat, comme le lombrithé, n’est pas un produit destiné à la consommation. Son utilisation est exclusivement réservée aux végétaux.

Le percolat convient pour tous les végétaux tels que:

    • Agrumes (Citronnier, Pamplemoussier…)
    • Arbres fruitiers
    • Bonsaïs
    • Légumes
    • Plantes aromatiques
    • Plantes d’intérieur (Cactus, Ficus,…)
    • Plantes d’extérieur
    • Plante fleuries
    • Plantes en jardinière
    • Plants maraîcher
    • Plantes en pots
    • Semis

Il est conseillé de conserver le percolat à l’abri de la lumière et de la chaleur.

En cas de « surproduction » par rapport au volume nécessaire pour l’arrosage ou la pulvérisation foliaire de vos végétaux, deux possibilités s’offrent à vous :

      • Reversez-le dans le lombricomposteur. Le percolat accélérera la décomposition des biodéchets et se rechargera en nutriments tout au long de sa nouvelle descente.
      • Déverser le percolat pur dans les canalisations de votre logement. Il servira à la fois de détergent et anéantira les mauvaises odeurs.

Le récolte du percolat ne demande aucun effort particulier puisqu’il s’écoule naturellement via le robinet situé sur le bac colleteur prévu à cet effet.

Dans un lombricomposteur correctement équilibré en ce qui concerne la proportion massique de déchets azotés (~ 70%) et carbonés (~ 30%), il ne doit pas s’écouler plus de 5cl de percolat / jour.  En volume, cela se traduit par un volume de déchets azotés par un volume de déchets carbonés. Il s’agit bien évidemment d’une valeur pouvant varier selon le type d’apport de déchets azotés réalisés, car certains contiennent plus d’eau que d’autres.

Il est recommandé de laisser le robinet ouvert et de placer un récipient du type bouteille, seau en dessous, … de façon à ne pas « inonder » le bac collecteur.                                                          En effet, un certain nombres de vers se plaisent à venir explorer le bac collecteur mais ne savent pas nager!!!                                                                                                                                            De plus, en laissant le robinet ouvert, cela permet une circulation d’air supplémentaire à travers le lombricomposteur.

 

Le percolat, contient une teneur significative en éléments nutritifs et micro-organismes. Ainsi, au risque de brûler les plantes, le percolat ne doit jamais être utilisé pur, mais toujours dilué.

Il faut diluer un volume de percolat dans 9 volumes d’eau. C’est seulement, une fois dilué que votre fertilisant liquide sera prêt à l’emploi.

Quelques exemples de dilution pour différents volumes :

Volume eau 0.5 L 1 L 2 L 3 L 5 L 10 L 20 L
Volume percolat à diluer 5 cl 10 cl 20 cl 30 cl 50 cl 1 L 2 L
Volume total fertilisant 0.55 L 1.1 L 2.2 L 3.3 L 5.5 L 11 L 22 L

 

Le percolat est utilisé pour la nutrition des plantes mais également pour la protection des cultures contre des insectes ravageurs et certaines maladies.
Ainsi, selon l’effet recherché, la méthode d’application sera différente :

En arrosage ⇒ FERTILISANT

En pulvérisation foliaire ⇒ FERTLISISANT + RÉPULSIF

Quelque soit la méthode d’application, le protocole est le suivant:

      1. Diluer le percolat (1 volume de percolat pour 9 volumes d’eau);
      2. Arroser au pied des plantations ou pulvériser sur les feuilles;
      3. Renouveler l’opération 1 fois par semaine en arrosage (selon le type de plante) et 1 fois par mois en pulvérisation foliaire.

Le percolat convient pour tous les végétaux tels que:

    • Agrumes (Citronnier, Pamplemoussier…)
    • Arbres fruitiers
    • Bonsaïs
    • Légumes
    • Plantes aromatiques
    • Plantes d’intérieur (Cactus, Ficus,…)
    • Plantes d’extérieur
    • Plante fleuries
    • Plantes en jardinière
    • Plants maraîcher
    • Plantes en pots
    • Semis

Il est conseillé de conserver le percolat à l’abri de la lumière et de la chaleur.

En cas de sur-production par rapport à votre besoin en arrosage ou en pulvérisation foliaire, 2 possibilités s’offrent à vous :

      • Reversez-le dans le lombricomposteur. Le percolat accélérera la décomposition des biodéchets et se rechargera en nutriments tout au long de sa nouvelle descente.
      • Déverser le percolat pur dans les canalisations de votre logement. Il servira à la fois de détergent et anéantira les mauvaises odeurs.

Remarque
Les conseils ci-dessus sont autant valables pour le percolat que pour le lombrithé mais avec des effets proportionnels à la concentration en nutriments et micro-organismes du produit utilisé.

Le TCO, un dérivé du lombrithé…

Le TCO, c’est quoi?

Avez-vous déjà entendu parler du TCO – Thé de Compost Oxygéné?

Le TCO, aussi connu sous le nom de TCAA (Thé de Compost à Aération Active) est encore très peu connu et donc peu utilisé en France. Cependant, de plus en plus d’agriculteurs y ont recours, notamment en semis direct! En effet, le TCO est une pratique ancestrale pleine d’avenir…

Le TCO, c’est à la base du lombrithé que l »on aère et que l’on agrémente de mélasse de canne (sucre) pour nourrir et démultiplier considérablement les bactéries vivant en milieu aérobie.

Il s’agit d’un liquide extrait du compost, et idéalement du lombricompost, en présence d’oxygène.
À l’inverse des purins, obtenus par trempage sans air forcé, le thé de compost oxygéné n’a pas de mauvaise odeur. Il contient à la fois des ingrédients nutritifs solubles et des microorganismes vivants tels que des bactéries, champignons, protozoaires et nématodes.

À quoi sert le TCO?

Le TCO relance la vie microbienne, permet une décomposition active des résidus végétaux par les micro-organismes et donc une amélioration de la structure du sol.                                                      Il peut également permettre de pallier certaines problématiques liées à des pathogènes.

Il va inoculer une concentration importante d’êtres vivants dans le sol, qui va permettre de booster ses capacités en améliorant les chaînes alimentaires entre les différents organismes qui vivent dans la terre.

Le TCO, un produit vertueux…

Tout comme le lombricompost ou le lombrithé, le TCO a de véritables vertus pour le sol et la nutrition des plantes, telles que :

    • Amélioration de la croissance de la plante;
    • Diminution des maladies car les microorganismes bénéfiques font compétition aux organismes pathogènes sur et autour des plants;
    • Meilleure absorption des nutriments par la plante;
    • Meilleure rétention des nutriments;
    • Qualité nutritive de la plante améliorée;
    • Réduction des coûts d’amendements et suppression des pesticides et  fongicides.

Tous les TCO contiennent des bactéries, champignons et protozoaires qui vont booster la vie microbienne du sol.                                                                                                                                                Les ratios entre ces microorganismes vont varier en fonction du temps de fermentation lors du process de fabrication. 

Comment appliquer le TCO?

Le TCO peut être appliqué de 3 façons différentes :

    • En enrobage de semences;
    • En pulvérisation foliaire (Filtration à 400µ);
    • En arrosage direct au sol.

Pour que ça fonctionne bien, il faut que la température du sol soit aux alentours de 12°C
Point de vigilance : il ne faut pas épandre le TCO quand il y a des UV car les UV minimisent résultats obtenus. »

En fonction des besoins, il est possible de rajouter des plantes séchées (luzerne, prêle, ortie, consoude…), graines à faire germer (orges, chanvre…) et compléments organiques (produits compostés, algues, hydrolysât, roches micronisées…), offrant ainsi une liberté totale  d’actions face aux besoins de votre jardin (fongiques, bactériens, carences, croissance, floraison…).

Bien que totalement organique, cette méthode s’approche de l’engraissage minéral dans sa rapidité d’assimilation! 

Les TCO constituent un levier intéressant en agriculture de conservation. Ils permettent, comme le semis direct, de prendre soin de ses sols et de l’activité biologique.

Envie de vous lancer?

L’AgroLeague relate un très beau retour d’expérience d’un agriculteur ayant eu recours au TCO pour la culture de son blé sur des bandes tests.
Toutes choses égales par ailleurs, il a remarqué une réelle différence qui l’a convaincu des résultats.

« Sur le blé, j’ai pu voir que sur les bandes où j’avais appliqué du TCO, les plantes faisaient plus de photosynthèse. Au visuel, le blé était plus vert, comme si j’y avais apporté 100 unités d’azote et 0 à côté. »

« Quand on commence en semis direct, on a un sol qui ne vit pas beaucoup suite aux pratiques « rudes » qu’il a subi. On a beau faire des beaux couverts, il faut de la vie pour dégrader la matière organique. »

« Un blé en bonne santé ne se fera pas attaquer par les insectes. Appliquer du TCO à l’automne fonctionne très bien pour prévenir les attaques de pucerons. »

Émeric SABOUREAU

Agriculteur installé dans le Vienne (86)

TCO, ce qu’il faut retenir…

Les quatre points importants à retenir sur le TCO sont les suivants :

    • Les TCO peuvent s’utiliser en enrobage de semences, en foliaire ou être restitués au sol.
    • Ils sont un moyen d’améliorer la germination, de relancer la vie microbienne, d’améliorer la structure du sol et la résilience face au stress hydrique.
    • Les TCO ne se conservent pas, il faut les appliquer immédiatement après la préparation. Ils ne conviennent donc pas à tous les systèmes de production.
    • Il est important de suivre les règles d’un agrotechnicien pour ne pas créer de bactéries nocives.

UN POINT SUR LES NOTIONS CLEFS : PERCOLAT, LOMBRITHÉ , TCO…

PERCOLAT ⇒  Jus, initié par l’eau contenue dans les biodéchets, ayant percolé par gravité à travers le lombricompost; depuis le bac supérieur jusqu’au bac collecteur. Dans des proportions moindres que le lombricompost, le percolat contient des éléments nutritifs ainsi que des micro-organismes. Son utilisation est donc intéressante en complément d’un apport en lombricompost.

LOMBRITHÉ ⇒ Extraction liquide des éléments nutritifs et micro-organismes contenus dans du lombricompost pur en solution dans de l’eau déchlorée. De teneur nutritive et microbienne équivalente mais de forme liquide, le lombrithé présente l’avantage de pouvoir être utilisé par arrosage ou par pulvérisation foliaire. Pour certaines cultures où l’apport de lombricompost solide est difficile voire impossible par manque d’accessibilité, le lombrithé est alors une alternative intéressante.

TCO ou Thé de Compost Oxygéné ⇒ Extraction liquide des éléments nutritifs et micro-organismes contenus dans du lombricompost en solution dans de l’eau déchlorée agrémentée de mélasse de canne et agitée. Comparativement à du lombrithé, la teneur en micro-organismes s’en trouve supérieure avec des effets encore plus significatifs sur les cultures.