METTRE OU NE PAS METTRE, TELLE EST LA QUESTION…
Chez TERRA LOMBRICS, nous partons du principe que tous les déchets organiques sont compostables donc lombricompostables. Mais avec certains types de biodéchets, notamment les aliments cuits, cela peut s’avérer un peu plus compliqué mais certainement pas impossible!
La classification ci-après n’est pas exhaustive mais à pour objectif de clarifier des idées reçues, bien souvent fausses.
En effet, pour répondre aux contraintes du compostage partagé, un certain nombre d’aliments, pouvant dérégler les constantes du milieu (pH, aération…) si apportés en grande quantité, ont tout simplement été bannis dans un souci de clarté des consignes.
Quoi qu’il en soit, il faut garder en tête que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas.
Dans la mesure du possible, il est souhaitable de cuisiner et de manger le maximum des aliments.
LA FABRIQUE À COMPOST® AU QUOTIDIEN
Il faut bien avoir en tête d’apporter SYSTÉMATIQUEMENT de la matière CARBONÉE à chaque apport de matière AZOTÉE.
LES MATIÈRES CARBONÉES [C]
Ce sont principalement les déchets bruns, durs et secs, comme par exemple les branches, les feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton.
Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote.
Les chaînes carbonées (glucose, cellulose, lignine…) constituent la source d’énergie des décomposeurs et sont pour la plupart transformées en eau et en dioxyde de carbone, en produisant de la chaleur :
Du fait qu’ils soient riches en énergie, on pourrait croire qu’ils vont être vite transformés.
Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup d’azote, les décomposeurs n’y trouvent pas tous les éléments nécessaires à leur croissance ainsi qu’une humidité suffisante.
Leur décomposition sera donc assez lente.
C’est la raison pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés.
LES MATIÈRES AZOTÉES [N]
Ce sont principalement les déchets verts, mous et mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon.
Ils sont facilement digérables, les micro-organismes y trouvent sucres et protéines en abondance pour se nourrir, se développer et se reproduire.
Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux d’humidité supérieur à 80%). Ils posent de ce fait un problème important : étant donné qu’ils sont sans structure, ils ne laissent pas circuler l’air et n’assurent pas bien l’élimination de l’eau excédentaire.
Si on travaillait uniquement avec des matières azotées, on risquerait d’obtenir une substance visqueuse et la formation d’odeur désagréable (processus anaérobiques).
Les matières azotées doivent être mélangées avec des matières carbonées, structurantes.
LE RAPPORT C/N
Le rapport C/N ou rapport massique carbone sur azote est un indicateur qui permet de juger du degré d’évolution de la matière organique, c’est-à-dire de son aptitude à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol.
En effet, pour une bonne humification de la matière organique, il est très important que la richesse en carbone et en azote se situe entre certaines valeurs, car la microfaune ou la microflore, qui agissent dans la décomposition et la minéralisation de la matière organique, nécessitent du carbone comme source d’énergie, et de l’azote en tant qu’intermédiaire dans la synthèse de leurs protéines (comme les humains ont besoin de glucides et de protides pour les mêmes raisons).
Il faut donc mélanger judicieusement ces deux types de matériaux pour avoir un bon rapport Carbone/Azote.
Ce rapport doit être théoriquement entre 20 et 30.
Il faut que la quantité de l’élément chimique carbone (C) soit, en fonction de sa composition chimique, 20 à 30 fois plus importante que celle de l’élément chimique azote (N).
Mais attention, cela ne signifie pas dire qu’il faille 20 à 30 fois plus de matières carbonées que de matières azotées !!!
EN RÉSUMÉ
Le C/N du lombricompost en fin de processus, indice de la maturité d’un compost, se situe entre 10 et 15. Ce bas indice traduit le fait qu’il sera facilement assimilable par les végétaux auprès desquels il sera mis en contact.
CE QU'IL NE FAUT PAS METTRE DANS LA FABRIQUE À COMPOST®
Pour TERRA LOMBRICS, les 5 raisons pour qu’un déchet ne fasse pas partie des repas de vos vers sont :
- Il n’est pas biodégradable ;
- Il a un effet vermifuge (pas très « vers » compatible…) ;
- Il est indigeste (gras) ;
- Il contient des produits chimiques ;
- Sa décomposition est lente (sauf ci cela ne vous dérange pas dans l’utilisation finale du lombricompost).
Basée sur du bon sens, voici donc la liste (non exhaustive) des aliments à proscrire :
CLASSIFICATION DES DÉCHETS SELON LEUR VALORISATION POSSIBLE AU SEIN DE LA FABRIQUE À COMPOST®
Date de mise à jour : 02/2024
- Les agrumes ne doivent pas être desséchés avant d’être insérés dans le lombricomposteur, au risque d’obtenir une écorce difficile à composter. Toujours bien enfouir les agrumes.
- La présence d’encre ne pose théoriquement plus de problème. Les métaux toxiques qu’elle contenait par le passé sont aujourd’hui proscrits. Il faut tout de même éviter le papier glacé ou fortement imprimé.
LES EMBALLAGES DITS "COMPOSTABLES"
LES DIFFÉRENTS LOGOS "OK COMPOST"
Les emballages dits « compostables » estampillés “OK Compost” et non “OK Compost Home”, sont à proscrire car les températures atteintes au cours du processus de décomposition n’atteint pas les 60°C requis (process industriel).
OK Compost INDUSTRIAL
Emballage dégradable dans un centre de compostage industriel
Température ~60°C
OK Compost HOME
Emballage dégradable dans un composteur domestique
Température ~35°C